Lydia Femme Bison Tonnerre et la quête du terma

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Existe-t-il une raison prévalente qui détermine une personne à être la révélatrice d’un terma ? Selon la tradition tibétaine, son occurrence résulterait de nombreuses incarnations toutes dédiées au bien-être, à l’élévation de l’humanité dans un esprit de compassion universelle et d’amour inconditionnel constitutifs du vœu du bodhisattva. L’alliance entre les mortels, les esprits, les Grands Ancêtres et la Grande Déesse trouve ici l’une de ses concrétisations caractérisées la plus haute.

Un tel trésor est véritablement un legs pour l’humanité et à ce titre, afin d’en affiner notre compréhension, nous pouvons établir un parallèle avec ce que nous ont légué des femmes et des hommes tels Homère, Hildegarde de Bingen, Léonard de Vinci, Jean-Sébastien Bach, Thérèse de Lisieux… Tous ont dédié leur existence à une cause éminemment altruiste et offert une œuvre auréolée d’une énergie unique, guérisseuse, élevante et enseignante défiant le temps.

Ils activent et rendent accessibles à l’humanité une connaissance, une science qu’ils tiennent de leur abnégation et de leur rapport privilégié avec les puissances supérieures occultes. Toutefois, aucun d’entre eux ne manque jamais de nous rappeler qu’ils sont nos égaux. Bach se plaisait à dire, sans ironie ni ombre de fausse modestie : « Quiconque travaillera autant que je le fais, parviendra à un résultat équivalent au mien. »

Au Tibet, les sages les plus éminents sont à peu près tous nés dans des familles très humbles. Leur énergie particulière, en conjonction avec l’astrologie sacrée et la pratique divinatoire de maîtres spirituels, a per- mis qu’ils fussent identifiés et retrouvés jusque dans les plus lointains et inaccessibles hameaux de l’immense plateau tibétain. C’est ainsi qu’ils peuvent être instruits très jeunes et que leur mémoire abritant l’expérience de nombreuses incarnations au service de l’homme et de sa libération est réveillée et activée, comme pour reprendre la tâche inter- rompue momentanément par le changement de corps et le passage nécessaire dans d’autres sphères de conscience.

Quant à ceux qui ne furent pas retrouvés enfants, ils ne purent échapper à leur destinée et les esprits se chargèrent de suppléer les humains défaillants. Nous avons même le cas exceptionnel d’un homme qui atteignit la bouddhéité en une seule incarnation humaine, délivra des enseignements tantriques et laissa une œuvre poétique essentielle : il s’agit de Jetsün Milarépa.

Lydia devait naître au milieu des volcans d’Auvergne, dans une famille très modeste d’immigrés siciliens tout juste installés au cœur de la France rurale, fuyant la misère et la mafia.

L’autoritarisme d’un père déraciné et athée, la douce passivité d’une mère au foyer privée d’autonomie entretint un climat familial d’une aridité favorablement compensée par la présence protectrice et complice d’un frère aîné.

La petite fille est parfois gagnée par la perplexité, s’interroge sur l’éventualité d’une erreur d’aiguillage spatiotemporelle dans son périple sur terre, se souvenant de royaumes aux cités plus exubérantes et radieuses les unes que les autres, d’une nature à la luxuriance édénique et de civilisations infiniment plus avancées que ce que lui laisse à voir de la nôtre le téléviseur familial ; elle est dubitative face au spectacle du pater familias hypnotisé par les programmes télévisuels d’une rare indigence spirituelle et intellectuelle !

Toute jeune encore, elle voit les défunts, s’entretient avec eux et peut partager ses expériences avec la mère sicilienne, elle aussi dotée de qualités médiumniques.

Elle est confrontée au racisme banal des villageois qui l’appellent, elle et les siens les « Macaronis ». Très sportive par soumission à l’injonction paternelle arbitraire, ce sont les langues, la littérature, le théâtre et le cinéma qui ont ses faveurs et s’accordent avec son imagination et la richesse de son univers personnel.

Une échappée salutaire vient ponctuer la fin des années de lycée sous la forme d’un séjour aux États-Unis, en immersion totale dans une famille américaine et au lycée de la ville un an durant. Rencontres fertiles et amitiés nouées, le retour consacre l’émancipation du foyer parental ; des études de langues à la faculté de lettres et des cours au Conservatoire d’art dramatique préludent à l’installation à Paris et à une connivence avec le milieu artistique de la capitale. Lydia écrit, joue, sa créativité est empreinte de social et de politique, quoique le fil conducteur puisse être mâtiné de surnaturel et de magie. Elle fréquente parallèlement quelques cercles occultistes et développe sa fibre chamanique, encouragée par ceux qui perçoivent ses prédispositions. Elle participe activement à des rituels chamaniques : invariablement, les chamans lui affirment que c’est là sa voie, sans parvenir à la convaincre ou à la rassurer sur ce que cela impliquerait. Ses expériences sont presque toutes pénibles et douloureuses tant semblent nombreux les ancestraux et profonds blocages ardus à appréhender. Les lectures dans ce domaine pour passionnantes qu’elle puisse les trouver, accompagnées parfois d’illustrations réalistes saisissantes, ne sont pas de nature à l’encourager. De toute évidence, accepter d’être chaman est le genre d’engagement total d’une vie, à l’opposé d’une sinécure. Toutefois, à la lisière de cet engagement, elle pratique ses voyages chamaniques, parfois accompagnés d’enregistrements audio de tambour, lit avidement Carlos Castaneda et rêve d’un voyage au Mexique à la rencontre du cactus sacré, le Peyotl.

C’est tout naturellement, bien qu’incidemment, qu’elle répond favorablement à l’invitation à participer à l’une des premières cérémonies traditionnelles d’Ayahuasca organisées en France, sinon la première, dirigée par un maestro de la tradition millénaire Shipibo-Conibo de l’Amazonie péruvienne. C’est quelque chose d’inconnu des pouvoirs publics comme de la société et qui n’est pas encore décrété illégal, contrairement à aujourd’hui. Avec le plus grand sérieux et un engagement de toute son âme, Lydia se prépare pendant les deux semaines précédant le jour J. Nous sommes au tournant du millénaire, depuis quelque temps déjà, elle est engagée dans un parcours thérapeutique personnel après une sévère dépression, et ressent le besoin d’approfondir le travail introspectif et de mise en lumière de ses traumatismes.

Elle n’a pas entendu parler de cette plante, ni lu à son sujet jusqu’à ce jour où elle décide de s’inscrire et se renseigne du mieux qu’il lui est possible, apprenant qu’elle provoque un état altéré de conscience, à l’instar du Peyotl, et peut guider vers un espace de guérison personnelle. Sans idée préconçue, Lydia se présente à la cérémonie et boit le breuvage sacré que lui tend le maître de cérémonie shipibo : le premier effet en est une sensation grandissante d’extrême faiblesse qui envahit tout son corps, et donne l’impression d’une mort imminente. Elle se souvient de ses voyages chamaniques et invoque son animal totem du moment : le loup. À sa grande stupéfaction, il apparaît plus vrai et vivant que nature, la fait le chevaucher pour partir à la vitesse de la lumière dans un tunnel.

Le processus puissant n’a pas échappé à la vigilance du chaman qui s’empresse de traverser la pièce de cérémonie et venir prendre la main de Lydia dans la sienne, affichant sa présence tant dans le réel que dans la vision de Lydia, et chantant un icaro (chant sacré traditionnel) d’une immense beauté. À la sortie du tunnel, le choc provoque chez elle le phénomène de purge propre à l’Ayahuasca : le temps s’arrête alors, elle est dans une immense vallée en laquelle sont assises d’innombrables personnes autour de feux ; ce sont ses ancêtres, elle le sait sans le moindre doute, intuitivement. Certains entament une conversation avec le chaman en langue espagnole, qu’elle peut suivre, magie de la communication télépathique que fait expérimenter le breuvage millénaire. Ils annoncent au chaman que le temps est venu pour Lydia, et qu’il faut l’initier : celui-ci acquiesce avec une très ostensible déférence, il ne vient à l’esprit de quiconque de demander son avis à la principale intéressée, abasourdie ! Il entreprend ensuite de la ramener en sens inverse par le tunnel, et à l’arrivée, l’effet de la plante s’estompe sensiblement, laissant place à une incompréhension notable accompagnée nonobstant de l’impression d’avoir vécu quelque chose de hautement initiatique, non une hallucination mais bien une projection dans une réalité parallèle quasiment plus tangible que celle du quotidien.

Il est couramment admis que la première cérémonie d’Ayahuasca détermine chez une personne toute la suite de la relation de celle-ci avec la plante maîtresse. Lydia aura l’occasion de le vérifier pour elle-même dans son cheminement avec les ancêtres.

Quand, le jour suivant, le chaman lui déclare sans ambages qu’elle doit le suivre dans sa jungle amazonienne du Pérou pour y être dûment initiée, il se voit opposer un refus poli et ferme : « Il ne saurait être question que je m’expose de nouveau à de telles frayeurs, comment faites-vous pour garder toutes vos facultés motrices et intellectuelles intactes, vous déplaçant avec une telle maîtrise d’un participant à l’autre pour lui apporter votre soutien et lui chanter de si beaux chants? » En souriant, il lui dit : « Tu apprendras… »

Mais elle quitte le groupe et se promet de ne plus fréquenter de près ou de loin ce monde qui n’est pas pour elle et ces expériences avec lesquelles elle voudrait se persuader qu’elle n’a aucune affinité.

Quelques semaines plus tard, le destin la rattrape au détour d’un trottoir parisien, par une froide matinée d’hiver, où sans mobile ni motif apparents, un individu masculin grand et fort qui la croise lui assène par derrière un coup de pied d’une rare violence dans le haut du dos, lui fêlant plusieurs vertèbres. Préférant éviter de pénibles opérations chirurgicales incertaines, elle fait le choix d’aller demander au chaman shipibo de la guérir, et s’envole pour la grande forêt amazonienne. C’est finalement le père de celui-ci, Don Benito, austère et noble maestro shipibo de quatre-vingts printemps qui s’en chargera jusqu’à son décès. En effet, pendant sept années, Lydia se laisse pénétrer et guérir par la force d’amour de la tribu indigène de Don Benito, détentrice et gardienne d’un trésor millénaire inestimable : la connaissance des plantes enseignantes et médicinales et la pratique de guérison qui lui est associée. Commencent alors de multiples allers-retours au Pérou ; de simple patiente, elle devient l’élève du vieux maestro, son assistante, et se plie à une ascèse stricte de diètes traditionnelles en isolement, l’une des clés et conditions pour devenir une bonne guérisseuse dans la tradition des ayahuasqueros shipibos.

Don Benito est fier de son élève qu’il n’a pas ménagée, broyant son ego et rabotant ses préjugés. Il lui dit qu’elle sera une grande curandera, une bonne guérisseuse grâce à son imagination fertile. Celle ou celui qui a su conserver son âme d’enfant augmente singulièrement ses chances d’être bon chaman, qui voit ce qu’elle ou il croit mais n’a pour autant pas besoin de voir pour croire.

C’est un trait commun à bien des traditions archaïques que cette pratique de la diète et du jeûne, qui rythme jusque dans les trois religions mono- théistes la vie des croyants.

Dans la tradition chamanique, elle a une fonction bien précise et peut prendre divers aspects en fonction de sa finalité.

Lydia apprend, progresse, surmonte les doutes et le découragement, pour finir par être une partenaire de tout premier ordre, une assistante précieuse, qui prie pour ne jamais avoir à embrasser d’autres responsabilités, tant le monde des chamans peut s’avérer redoutable et sans aménité. Elle assiste à des attaques de rivaux qui manquent de les tuer à plus d’une reprise, elle et son maestro, aux manifestations virulentes des maux qui affectent un patient en cérémonie et pense ne pas avoir la carrure d’y faire face en première ligne : ce sont des combats harassants, comme si l’ombre attaquait parfois de toutes parts. Il ne saurait y avoir la moindre trace d’ego lorsque le chaman doit s’y confronter, sous peine d’y laisser sa santé, voire sa vie. Elle prend la mesure de l’abnégation nécessaire et indispensable, et plus encore de la qualité, de la nature extrême de cette abnégation qui lui semble un sacrifice hors d’atteinte. Ô combien lui seront précieuses l’intransigeance, la sévérité implacable du maître envers l’apprenti, qui seront les gages de protection et de succès pour guérir, soi-même et autrui, durablement.

L’enseignement valide et structure ses perceptions du monde invisible qui sont les siennes depuis l’enfance, elles sont intégrées dorénavant à sa pratique. Cependant, la guérison du dos blessé semble hors de portée, Don Benito affirme que cette blessure, ses manifestations sont liées à quelque chose de trop ancien, d’archaïque pour être accessible avec la plante, comme si elle ne pouvait pas décrypter l’information associée appartenant à des espaces temporels trop lointains. C’est d’une grande noirceur indéchiffrable, sorte de vortex infini d’affliction immémoriale. Il n’en émerge que des trames ancestrales responsables de grands déséquilibres sur terre et parmi les humains auxquelles il est quasiment impossible de ne pas s’identifier, quand bien même de grands esprits bienveillants viennent alléger le fardeau en prodiguant encouragements et dons.

Et puis, il y a la jungle dense et brute, grande et mystérieuse, habitée de mille créatures manifestées ou non, dans laquelle la frontière entre les mondes est mouvante, les esprits côtoyant les hommes, les plantes communiquant avec eux. C’est le théâtre foisonnant de l’origine de la vie, de l’imagination infinie de la Grande Déesse, c’est le lieu d’intenses frayeurs et d’extases d’autant plus grandes que les descentes au tréfonds du désespoir qui étrille l’âme et du doute qui laisse le corps exsangue ont été abyssales.

Dans le monde, un engouement naissant pour les cérémonies d’Ayahuasca crée une affluence grandissante, vers les régions amazoniennes où elles se pratiquent, d’Européens et d’Américains. Les règles strictes sont peu à peu adoucies pour ces Blancs habitués au confort et porteurs de problématiques qui rendent perplexes les chamans shipibos, et tant pis si l’on s’éloigne d’une éthique millénaire et d’une orthodoxie naturelle, l’argent commence à couler à flot chez des familles ou tribus qui vivaient jusqu’alors dans le plus grand dénuement. Les chercheurs sincères sont difficiles à distinguer des consommateurs avides d’expériences fortes et nouvelles, certains se font plus de mal que de bien tant il est facile d’ouvrir des portes pour descendre dans le cœur des ténèbres et bien plus ardu d’en revenir sain.

Quand Don Benito décède, c’est l’épreuve de trop, magie noire, rivalité entre chamans, dévoiement de la pratique… Lydia renonce, rentre en France ; la désillusion ne saurait oblitérer les compétences et le savoir acquis toutes ces années, mais elle se détourne des plantes sacrées, et propose des soins chamaniques sans l’usage de celles-ci.

C’est en cette période qu’elle se fait enseigner et transmettre sa toute première pratique de la MerKaBa, préparant à son insu sa mémoire au recouvrement du terma SIBA. La situation matérielle est dégradée, les difficultés relationnelles, financières s’ajoutent aux problèmes de santé quand une nuit, elle est tirée de son sommeil par la descente et la visite d’une entité cosmique de très haut rang, dont la forme perceptible est une structure géométrique sacrée. Elle perçoit intuitivement, sans hésitation possible, qu’il s’agit du dieu toltèque Quetzalcoatl : il se tient exactement au-dessus d’elle paralysée, sans peur, dans l’expectative de ce qu’il allait advenir, en un moment d’éternité ou d’interruption du temps. Le langage hermétique du dieu lui est parfaitement intelligible, il lui annonce qu’elle va avoir la tâche d’élaborer et de déployer un système de transmutation des mémoires archaïques destiné en outre à apporter l’abondance et l’harmonie, composé de cristaux encodés et programmés. Sur cette énigmatique injonction à la solennité indubitable, aux accents de prophétie, la chambre plongée dans l’obscurité se peuple de dizaines de mains humaines phosphorescentes en mouvement, quelques-unes lui caressant le visage ; ni hostilité ni aménité, tout est d’une neutralité simple. Lorsque le phénomène se dissipe, c’est un abîme de perplexité qui étreint Lydia ; elle qui est désargentée, si peu au fait du règne minéral et ressent sa situation plutôt comme victime d’une quelconque malédiction, ayant échoué, se désole-t-elle, à devenir une véritable ayahuasquera.

Mais des rêves clairs et précis vont commencer à lui délivrer des informations par l’entremise de maîtres lui annonçant qu’elle va entreprendre des voyages dans certains pays définis pour recouvrer SIBA. De coïncidences heureuses en événements fortuits, une aide matérielle vient toujours à point nommé pour lui permettre d’organiser et financer ses missions. Les puissants guides, gardiens occultes du système SIBA, semblent tout planifier et lui en enseignent la construction selon des mesures et par l’entremise de rituels spécifiques en chaque lieu où elle se rend : Assouan en Égypte et Tula au Mexique, pour commencer. Le système naît sous la forme d’une roue de médecine, la Roue du Temps, composée de cristaux, programmés ou encodés de l’information récupérée rituellement puis intégrée par une diète chamanique stricte. SIBA naît le 21 août 2008. Elle transcende le temps linéaire, permet de s’en affranchir pour transmuter les mémoires traumatiques archaïques, réinformer le présent et offrir un avenir plus aligné avec notre mission de vie.

2009 est une année à triple objectif : rencontrer un nouvel enseignant de la tradition shipibo au Pérou, renouer avec ses rituels et retrouver des codes au lac Titicaca. La mission se fait en diète très stricte, elle est couronnée de succès avec la rencontre d’un maestro de la tradition, qui entérine immédiatement la validité du système SIBA, reconnaissant sa puissance, et offre à Lydia les conditions et l’opportunité de le développer au sein des rituels shipibos avec la plante sacrée. Il emmène Téo, ce nouveau maestro à peine plus âgé que Lydia, aux commencements de sa tradition d’où il rapporte des icaros des origines. Tous expérimentent la synchronisation de la plante avec SIBA, elle s’est mise au service de la puissance du terma qui ouvre des accès à des temporalités inaccessibles avec la plante seule, apportant conjointement une sécurité totale pour ces voyages guérisseurs qui, du mythe individuel et personnel, emmènent explorer une arborescence féconde des mythes fondateurs de l’humanité.

Oui, SIBA nous guide en sécurité à la source de toutes les grandes traditions dont elle est la gardienne des clés. Son langage unique et si particulier, la MEÏA, demandera plusieurs années de pratique à Lydia pour en maîtriser les arcanes et la syntaxe ; elle ouvrira des portes qui apparaissaient condamnées à tout jamais, vers des voies directes de régénération de composantes déséquilibrées des grands mythes. Lydia comprend que la planète terre, en tant qu’organisme vivant et conscient, collabore avec les archétypes fondateurs et harmonise leurs fréquences et personnalités respectives aux fins de maintenir l’équilibre du vivant par l’entremise de ses enfants humains conviés au grand jeu cosmique de cocréation.

C’est à son retour en France que naît la deuxième technique du terma : le Tétraèdre de Métatron. Elle permet de partir en quête d’une grande trame archétypale pour en rectifier la narration au cours de la séance. Métatron est l’un des gardiens occultes de SIBA, il est une forme de conscience chargée de la conservation des médecines, il a une franche proximité ou parenté avec Vishnou, de la tradition hindoue ; il aide à la restructuration optimale et harmonieuse des archétypes en chacun de nous.

SIBA est une technologie de très haute conscience à l’empreinte originelle élaborée et développée par une chercheuse appartenant à une civilisation prédiluvienne, disposant d’une intelligence et d’une connaissance immenses, notamment en génie génétique, astronomie et utilisation des portails multidimensionnels et extraterrestres. C’est sous la guidance de Gaïa qu’est réalisé et finalisé le terma, destiné à être révélé et activé maintenant, en ces temps d’accélération significative de l’évolution terrestre, par sa tertön. Après une phase de latence apparente dans le processus d’évolution, qui pourrait laisser accroire que l’humain actuel en est l’aboutissement, le sommet, nous participons à une phase de régénération qui peut être appréhendée comme une intensification-accélération de l’évolution, laquelle est l’essence même, universellement, de toute vie. Il est compréhensible qu’en toute logique, Lydia dût être initiée dans l’une des traditions plurimillénaires de l’humanité, dont le cœur et la spécificité consistent en la lecture et le décodage de l’ADN à l’aide du breuvage sacré Ayahuasca, par ses praticiens expérimentés qui se transmettent de génération en génération son extraordinaire science, en humbles et fidèles gardiens, depuis le cœur de la grande forêt amazonienne.

Les voyages de la mission se poursuivent, le Colorado, l’Inde, le Bhoutan, terre des tertön ; la troisième technique est révélée, elle porte comme nom : le Serpent Ailé. Elle est plus particulièrement axée autour de la tradition toltèque, elle est la plus exigeante et une enseignante rude. L’épreuve qu’elle impose est si difficile que Lydia est à deux doigts de jeter l’éponge, se raccrochant à sa seule foi pour ne pas abandonner sa quête. C’est comme en couronnement de sa persévérance qu’arrive la MEÏA, transmise par les Netheru d’Égypte ancienne et la Grande Nation des Étoiles. Elle est indissociable de SIBA, code à part entière interagissant sur de multiples fréquences, vecteur de la technologie, elle s’infiltre et permet de pénétrer dans les programmations limitatives les plus cristallisées de la fausse matrice.

Lydia est entraînée à son usage qui requiert une grande concentration ainsi que des boucliers protecteurs solides acquis grâce aux nombreuses diètes. Elle entraîne Lydia dans des espaces d’une telle abstraction que celle-ci pense y laisser la raison quoique mesurant l’extrême niveau de protection dont la fait bénéficier SIBA en accroissant ses capacités d’intégration et de distanciation salutaires.

C’est en mars 2011, lors d’une cérémonie avec sa famille shipibo, dirigée par Téo, que les ancêtres de la cosmogonie de l’Ayahuasca célèbrent l’intronisation de Lydia au rang de maestra dans la tradition des ayahuasqueros shipibo-conibo de l’Amazonie péruvienne. Adoubée par Téo, elle réalise la synchronisation de cette étape de son parcours de chamane tertön avec une phase cruciale de la régénération planétaire : Gaïa ouvrait ses vannes et libérait l’accès à l’énergie- conscience des archétypes de son mythe, pour qu’ils puissent retrouver toute leur place en nous et en elle simultanément.

Cette même année elle rencontre – ou retrouve – son partenaire masculin, qui après avoir fait montre d’assez d’abnégation et de ténacité dans les épreuves, est autorisé à s’engager solennellement à protéger, assister son œuvre et à devenir cogardien de SIBA. Il s’instaure, à partir de ces inten-ités temporelles, un nouveau type de communication entre la Déesse Mère et Lydia, sa tertön, articulée autour de ses archétypes. Elle apparaît et se révèle comme une conscience aux multiples aspects, aux facettes infiniment diverses, instruisant sur ses différentes dimensions auxquelles elle donne accès par le portail SIBA. Elle invite à agir directement sur le corps planétaire par la concentration des forces d’un groupe en rituel et SIBA conjointement, exigeant parfois que l’on se rende en des lieux déterminés sur des méridiens qu’il est nécessaire de déverrouiller, de réaligner, ou de réactiver.

Ceci se déroule lors de cercles où chaque participant est convié à se mettre à disposition et devenir instrument, canal volontaire et actif de la régénération planétaire à l’œuvre : ses blessures personnelles, générationnelles ou karmiques, mises en lumière par SIBA (que ce soit avec usage de plante sacrée ou non) offrent un accès vers le cœur ou l’origine des déséquilibres de la biosphère affectant la Terre Mère. Ses enfants humains reconnaissent et embrassent la responsabilité proprement héroïque de devenir en conscience les vecteurs de son processus de régénération. Ils en reçoivent de grandes guérisons.

La singularité de SIBA réside dans sa capacité à déconstruire des trames traumatiques ancestrales pour les reconstruire, débarrassées et exemptes de tout ferment de déséquilibre, afin d’en imprimer sa nouvelle narration porteuse de l’information de guérison au cœur même de nos cellules.

Lydia est parfois en première ligne, dans les profondeurs archaïques de l’origine de son accident et de toute sa trame qui devait décider de son destin de femme-médecine. Elle élabore le protocole de sa guérison, incarnant la magie de Gaïa, prêtant son corps et devenant catalyseur extrême de ces trames planétaires, véritable chaudron alchimique, à l’instar des chamans de traditions très primitives, avec toutefois, en plus, l’aide inégalée d’une technologie révolutionnaire. Elle atteint en ces circonstances une profondeur de transe qui met le corps à très rude épreuve, à mi-chemin entre la catalepsie et la catatonie observées chez les chamans de Sibérie ou de Mongolie, mais aussi chez les médiums d’oracles tibétains. Il s’agit de descendre en des mondes intraterrestres aux fréquences très difficilement supportables, et en tout état de cause périlleuses, de se confronter à des cristallisations énergétiques et de col- lecter des informations sources à transmuter en les réajustant selon les demandes ou besoins des patients ou de Gaïa elle-même. Le corps de Lydia semble en ces moments livré à des puissances qui l’utilisent pour des confrontations, des combats cosmo-telluriques redoutables, défiant toute rationalité.

Elle est amenée en outre à libérer un nombre conséquent de ses ancêtres de leur enfermement souffrant en des mémoires traumatiques ; beaucoup de femmes hautement initiées en particulier, qui déjà avant elle-même portaient par-devers elles l’information mémorielle et les clés de SIBA.

À la naissance de la quatrième technique, le Chant (Champ) du Phénix, celle qui ouvre les profondeurs abyssales de l’âme, c’est un séisme douloureux et déstabilisant qui accompagne la

rencontre bouleversante de celle qui se présente comme la toute première ancêtre de Lydia, cocréatrice de SIBA avec Gaïa, en ayant planifié sa transmission à Lydia plusieurs milliers d’années avant. C’est un pas de plus dans la guérison transpersonnelle, il s’agit de guérir les maux de Gaïa à travers ceux de cette ancêtre, avec l’aide et l’appui du collectif, du clan, de la tribu. Lydia s’y engage toujours plus, tissant le tantra planétaire et réunissant les âmes libres et fortes qui se joignent à elle, toujours plus nombreuses à travers le monde.

Pénétrer la conscience et la mémoire de la Grande Déesse, à l’aide d’une technologie permettant d’expérimenter l’incarnation de ses mythes personnellement, ne saurait se faire sans effacement complet, sans abandon radical de toute croyance, de tout préjugé et sans affranchissement de tout dogme, qui ne sont plus de mise. Faire ressurgir des mémoires archaïques des tréfonds de l’âme et du commencement des temps requiert un bon degré d’initiation, une prodigieuse ouverture d’esprit et un accompagnement infaillible. Le chemin alchimique est jalonné de périls, c’est la voie libératrice royale du chamanisme de la Déesse Mère qui veille aux côtés de ses enfants terribles et les attend, les accueille dans la puissance d’amour de sa compassion infinie. C’est l’ultime recouvre- ment d’âme. Au-delà d’une quête des parts de nous-mêmes à réintégrer, c’est une profonde investigation de détective qu’il convient de mettre en œuvre, un puzzle, une énigme à résoudre, la mise en lumière d’une trame et son acceptation assumée sereinement, des traumatismes qu’elle porte, pour pouvoir en réinformer notre être sur tous les plans, énergétique, psychique et cellulaire.

Le terma n’est toujours pas complet, il faut repartir, à Abydos en Égypte, à Baalbek au Liban, et en Cappadoce, au centre de la Turquie. La cinquième technique voit le jour à l’issue de ces missions : La Chrysalide, également nommée MerKaBa Originelle. C’est le vaisseau amiral, qui conduit vers l’unification, l’harmonisation des mémoires karmiques avec les mémoires génétiques. Le système s’enrichit de cristaux et en compte dorénavant 18, ce qui est aussi le nombre exact des différentes dimensions ou facettes constitutives du corps de Gaïa.

Il peut être compréhensible qu’un tel trésor ait attisé des convoitises, voire suscité des trahisons malgré toutes les infinies précautions prises aux temps de son élaboration : toute force activée engendre une force opposée proportionnelle. Bien qu’étant aux antipodes d’un outil de pouvoir personnel, l’essence de la formidable puissance qu’il recèle et déploie pourrait laisser à penser, chez quelque âme perdue aux fantasmes de démiurge, qu’il fût possible de la détourner à des fins égoïstes et ambitieuses, ou pourquoi pas s’en proclamer ex abrupto le détenteur, usurpateur sans scrupule. Il n’en est rien, mais Lydia devait néanmoins être confrontée à quelques avanies périphériques, et subir quelques pénibles offenses. Les meurtrissures de ces nouvelles épreuves mirent en lumière les efforts à accomplir encore vers la pleine maturité de femme-médecine.

L’ego une nouvelle fois bien douloureusement raboté, la sensation de l’humiliation à s’être laissé piéger tandis que tout semblait être savamment orchestré par son âme pour grandir et devenir une femme véritable, las ! Tout indiquait qu’une nouvelle étape était nécessaire au seuil médian de la vie. Se lamentant amèrement d’avoir été victime, elle reçut en rêve la visite de la déesse Kali- Sekhmet, venue lui délivrer un message lapidaire : « Si tu t’estimes offensée, si tu te sens souillée par les immondices que l’on projette sur toi, tu n’es pas encore la femme que tu dois être. Ton rôle et ta charge sont d’accueillir en toi la démence, la bassesse et toute souillure, elles surviennent pour te faire reconnaître tes déséquilibres et les corriger, les transformer en atouts et qualités pour ne jamais t’aviser de faire subir à autrui ce que tu viens de vivre. »

L’autorité solennelle et acérée de Kali-Sekhmet fit l’effet d’un réveil fulgurant et salutaire. Plus question d’atermoiements, l’heure était à embrasser irrévocablement en tout son être l’archétype de la prostituée sacrée, celle qui ne craint pas d’absorber toutes formes d’énergies en son corps pour les transmuter inlassablement, comme l’avait fait avant elle sa grande ancêtre. Son abnégation extrême lui servirait de modèle, elle marcherait dans ses pas. Là réside et s’exprime l’essence d’une véritable tantrika, telle Yeshe Tsogyal, parèdre du bouddha Padmasambhava, elle qui rit avec bienveillance sous les vils assauts de ses tortionnaires venus jusqu’à sa grotte- ermitage himalayenne profaner son corps et son sanctuaire.

Une fois encore, Lydia confirme son engagement d’offrande de son corps pour la transmutation et la régénération planétaires, en retire une grande force intérieure, toujours soutenue inconditionnellement par son chevalier et partenaire. La sortie de l’épreuve est couronnée par la réception d’une coiffe de bison noir d’Amérique accompagnée du nom « Femme Bison Tonnerre », marquant l’intégration de l’énergie de la foudre et du tonnerre en elle. L’initiation on ne peut plus tantrique la met en relation avec de Grands Ancêtres dépositaires de la sagesse de Femme Bison Blanc, qui lui font dorénavant don de leur guidance protectrice, lui conférant une plus rapide capacité de rééquilibrage, pour retomber tel un félin souple et agile sur ses pattes en toutes circonstances. Ce sont eux qui annoncent à cette même époque que SIBA a atteint sa capacité optimale pour interagir avec l’intégralité de l’ADN de l’humanité et que son action s’exerce sur l’ensemble de la biosphère. Il est à préciser que le terma agit de manière spécifique et unique sur Terre, nul de ses effets ne peut avoir quelque autre cause ou source que lui-même, étant admis et reconnu que l’impact des actions de tous les praticiens alignés, de tous les artistes, de chaque inventeur de nouvelles technologies est irremplaçable pour les changements en cours.

Plusieurs terma ont été révélés par leurs tertön respectifs ces dernières années, qu’ils fussent des ouvrages publiés, des réapparitions de techniques ancestrales oubliées, tous au service de la guérison, de la transmission, de la libération, de l’éveil des consciences aux nouveaux paradigmes et aux possibles infinis. Nous voici à l’ère des découvreurs de trésors tous connectés, SIBA œuvre pleinement au rapprochement et aux collaborations fertiles. Tous les enfants de la Terre sont des tertön en puissance, tous possèdent par-devers eux des trésors de sagesse et de connaissance accumulés par leurs ancêtres, qui n’attendent que leur découverte pour s’exprimer pleinement au service de la cocréation avec la Grande Déesse. Pour cela, les enfants de la Terre ont à embrasser leur mission en reconnaissant leur beauté qui fait de chacun d’eux un unique ouvrier de lumière.

La conscience suprême de Gaïa est d’essence féminine, son terma SIBA est dédié au retour du féminin sacré et à l’union harmonieuse et équilibrée des deux polarités à travers le réveil de la grande Kundalini terrestre, Maha Kunda. Il est porteur de changements sur Terre.

Pour préserver ses trésors les plus précieux, la Déesse Mère choisit des femmes, ou des hommes en parfaite harmonie avec leur masculin sacré protecteur et dévoué au féminin. Les bouleversements actuels consignés dans de nombreuses traditions indigènes n’ont d’autre objectif que de guider l’humanité vers un mode de fonctionnement éthique et équitable dans le respect de toute vie.

SIBA, à l’instar du chamanisme originel, nous convie à une reconnexion incarnée avec la nature comme avec notre propre nature, en aiguisant notre conscience vers l’interdépendance de tous les règnes et de tous les éléments composant son corps, visibles ou invisibles. S’en remettre à Mère Nature en toute confiance, c’est se mettre à l’abri de tous les maux et des manques ; c’est permettre à l’abondance (à ne pas confondre avec l’opulence exagérée mais à entendre comme un mode de vie régi par l’équilibre et l’harmonie) de s’offrir à nous de manière permanente.
Toute épreuve survenant dans ce contexte ne le fait que pour mettre en lumière les efforts à accomplir encore vers la maturité.

L’Égypte appelle, attire irrépressiblement. C’est un séjour de deux ans qui se profile. Il serait presque plus juste de dire que l’Égypte ancienne appelle, ce berceau de la civilisation, tant ses divinités occupent une place prépondérante dans le panthéon personnel de la jeune maestra : en vérité, se sont ses guides majeurs. Don Benito, le premier maestro, avait très vite discerné deux lignées biologiques essentielles et dominantes chez sa patiente et apprentie, l’une égyptienne, l’autre mésopotamienne. Elle n’en fut pas surprise, ses deux parents étant originaires de cette Sicile tant visitée, accostée, envahie par d’innombrables peuples qu’elle fut un carrefour de civilisations tout au long de son histoire. Au demeurant, rituel après rituel, les exhumations des mémoires ancestrales en apportaient confirmation toujours plus précisément.

La première année dans le delta du Nil, tout près des grandes pyramides, est ponctuée de missions au Caire, dans la vallée des Rois, à Abydos de nouveau, à Dendérah où l’on peut découvrir cet unique et somptueux zodiaque, à Louxor, à Dahchour et Gizeh.

De belles rencontres se font et de solides amitiés se tissent, en particulier avec quelques leaders de la révolution, traumatisés et désabusés, voire porteurs de séquelles physiques graves après les affrontements violents. Les cercles et les rituels avec les amis égyptiens sont tissés de trames épiques sous la supervision hautement sacrée de leurs dieux anciens. Il est nécessaire de préciser qui sont Anubis, Sekhmet ou Sobek, car l’histoire ancienne est occultée dans ce pays tourmenté.

Puis c’est le Sinaï pour une année de vie partagée avec les Bédouins de Sainte-Catherine, qui construisent à Lydia et son compagnon un ermitage dans une petite oasis secrète, où l’eau abonde et irrigue des amandiers, des abricotiers, du raisin, des églantiers et des oliviers. Les renards chantent les nuits de rituels tandis que les ânes sauvages se font les gardiens du lieu sans omettre de ponctuer également les nuits étoilées de leurs vocalises, les faucons d’Horus ne manquant jamais de venir saluer les lendemains de cérémonies, et les amis bédouins se réjouissant de tous ces signes auspicieux. Quand ils ont quelques douleurs ou maux qui les tracassent, ils savent qu’ils peuvent compter sur ces deux Français guérisseurs et SIBA. Ils perçoivent intimement un lien avec leur tradition qui s’évanouit inexorablement, et voudraient croire que ce n’est peut-être pas une fatalité. Il leur faudrait un coup de pouce du destin pour stopper le déclin ; ils aimeraient bien garder Lydia et son compagnon longtemps encore avec eux.

C’est dans ce Sinaï mythique que la technique de SIBA nommée MerKaBa Originelle est testée en groupe avec un succès qui prélude à d’autres activations, tandis que commence pour Lydia la réception canalisée des archétypes gaïens de L’Oracle de la Déesse Mère. En consignant les informations par écrit, elle réalise qu’elle a rencontré chacun de ces archétypes sur son chemin, qu’elle a bénéficié de leurs enseignements et d’une présentation exhaustive de leurs cosmogonies respectives. Elle prend la mesure de l’honneur qu’il lui est fait de porter à la connaissance du public ces clés irremplaçables pour la régénération planétaire. Un an plus tard, lors de la pleine lune de Wesak, elle recevra les symboles correspondants, les dessinera avant d’en appeler à un ami de toujours, Marc Caro, pour l’aider à réaliser le graphisme final des cartes. Ce sera un travail passionnant de cocréation pour le rayonnement maximal de la puissance de ces glyphes.

Il y a dans ce travail un enthousiasme et comme une consolation pour Lydia, car la transmission de SIBA n’est pas envisageable, elle est la seule depuis le premier jour et jusqu’à présent à pouvoir recouvrer les codes et les programmer dans les cristaux, mais aussi à réaliser les mises à jour indispensables lors des changements de fréquence planétaires, pour une synchronisation constante de SIBA et de la MerKaBa Originelle avec les étapes d’évolution mises en place par Gaïa. Elle connaît intimement, dans le moindre détail, le fonctionnement de la technologie, puisqu’il lui a fallu la reconstituer in extenso, étape par étape, avec tout ce que cela impli- quait corporellement et psychiquement.

SIBA vibre sur la fréquence du diamant qui irrigue la MerKaBa du centre de la Terre. L’énergie du diamant peut tout transformer, mais si d’aven- ture l’ego se met de la partie et s’invite inopinément, elle peut rendre fou ou faire gravement dévier du chemin. C’est un diamant tantrique et alchimique, dont l’essence est très ardue à intégrer. Tel le griffon ou le leprechaun, la gardienne du terma SIBA sait, entre autres par le prix des pièges de la jalousie et de la trahison qu’il a fallu désamorcer, ce que signi- fie cette appellation « gardienne du terma », et a juré de protéger envers et contre tout ce trésor. Elle témoigne que toute expérience, toute immersion dans une telle collaboration avec la Déesse Mère possède un sens d’une infinie profondeur. Nous générons absolument tout ce qu’il nous advient pour nous permettre d’évoluer, il nous incombe d’incarner une rigueur, une impeccabilité radicales exemptes de sentimentalisme émotionnel, pour être de ceux qui préservent l’équilibre, et non le corrompent.

Quand SIBA ne saurait être un outil que l’on utilise périodiquement ou sporadiquement, on l’aura compris, mais requiert un engagement total et permanent, l’oracle en revanche se présente comme la partie transmissible du terma, à l’instar de la MerKaBa Originelle.

C’est le présent de Gaïa à tous ceux qui se sentent l’âme de guerriers-guérisseurs animés du désir de contribuer à la réparation des trames archétypales sans devoir passer par les épreuves de la dure voie chamanique. Il offre une proximité intime avec la Déesse, sa protection et l’opportunité de collaborer avec elle quand on le désire.

Le temps de se séparer des amis bédouins et égyptiens est proche. Comme un gage de reconnaissance et de profonde affection pour ce désert si particulier et ses habitants, SIBA y fait naître sa nouvelle tech- nique : la Griffe de Kali. C’est l’activation sur le corps humain ainsi que sur le corps terrestre de points et de méridiens, permettant de se connecter au champ

d’information des grandes traditions tantriques et à l’énergie des divinités qui leur sont associées. Cette dernière activation au sein de la matrice de création étant réalisée, le destin trace la voie vers le Costa Rica, pour une immersion abrupte dans une trame très archaïque aux retournements de situations rocambolesques et aux coups de théâtre éreintants.

L’inextricable écheveau de narrations et de situations remises en scène, teintées d’ancienne magie oblique, fait jouer son rôle à chacun, bon gré mal gré, pour la réparation et le retour à l’équilibre originel, vers des alliances fertiles. Encore et toujours, la voie est montrée de l’importance capitale qu’il y a à s’entourer de bonnes personnes et à se séparer des autres quand il s’agit de cocréer avec la Grande Déesse. Nul jugement, nul ressentiment n’ont place dans ce souci d’alignement permanent, mais la compréhension ésotérique, qu’il est des équations énergétiques et alchimiques à poser et résoudre, dont les facteurs émotionnels et sentimentalistes ruinent tout espoir de succès – leur sont substitués la compassion inconditionnelle et l’amour universel. Trop récurrents sont l’amoindrissement significatif voire l’inversion maligne des valeurs essentielles que sont la loyauté et l’engagement. C’est là un des éléments constitutifs de l’obstruction à la maturité des enfants de la Terre.

Les pas de Lydia la mènent en compagnie de son partenaire vers les hautes terres du Chirripo, à la confluence des vents du Pacifique et de ceux de l’Atlantique ou de la mer des Caraïbes, jusqu’en un lieu éminemment sacré, nimbé d’une puissance énergétique et spirituelle qui ne se laisse aborder qu’avec circonspection. Il faut accepter de se mettre à nu et présenter ses intentions aux gardiens sévères de l’endroit imprégné d’un mélange de tristesse noble et de courroux. Lydia reconnaît tout ce qu’elle avait perçu en vision lors de cercles qu’elle dirigeait au Panama en 2012, une sirène de toute beauté lui était apparue, lui avait déclaré qu’elle était du Costa Rica et que Lydia devait l’y rejoindre pour œuvrer à ses côtés. Elle avait présenté sa résidence, une douce cascade s’épanouissant en un beau bassin d’eau cristalline en forme de queue de sirène, que Lydia avait là sous les yeux. Le message s’énonçait sans ambiguïté : ici doit s’établir le quartier général du terma. Ici est le laboratoire de mise en œuvre et en application dans la matière des paradigmes de la régénération plané- taire : partage et autosuffisance, écologie sacrée et pratiques holistiques pluritraditionnelles…

Des alliés se manifestent qui permettent d’acquérir les quarante-cinq hectares de ce joyau sis en l’isthme qui relie le continent nord de l’île de la Tortue au continent sud de la grande Amazonie. Fi de la zone de confort en ce fort templier de Haute Provence au milieu des lavandes et du petit épeautre, il convient de s’installer dans une maison à peine étanche où rentrent les opossums et les écureuils, les oiseaux et les papillons, les araignées-scorpions et autres coléoptères tout droit sortis de livres d’images fantastiques ou des chefs-d’œuvre d’Hayao Miyazaki, au milieu de ce pays montueux de jungle exubérante. L’installation est célébrée par une diète sur cette vaste terre irriguée par deux rivières et d’abondantes sources d’eau pure de montagne, elle est baptisée Terma Tierra : elle compte sept cascades, plusieurs grottes, une grande pyramide naturelle et quelques autres plus modestes, d’anciens sites rituels indigènes. Lydia reçoit l’information des esprits autochtones qu’elle est située sur le même méridien terrestre que la montagne sacrée de Shiva dans le sud de l’Inde : Arunachala, où vécut le sage et maître de l’Advaïta Vedanta, Ramana Maharshi. Depuis le Nord, la vision de la montagne qui borde Terma Tierra rappelle d’ailleurs la silhouette d’Arunachala.

Très rapidement se tissent de belles relations et de fructueuses collabo- rations se mettent en place.

2018 : l’année de l’arrivée au Costa Rica est ponctuée par la naissance de l’ultime technique de SIBA, le Creuset des Médecines, fermant une boucle de dix ans, ouverte par la programmation des premiers codes dans les cristaux. C’est la pratique de réveil et de réintégration des médecines acquises tout au long du parcours karmique de chacun.

Toutes ces années, comme toute aînée attentionnée digne de cette appellation noble, Lydia Femme Bison Tonnerre a préparé le terrain, balayé méticuleusement les écueils pour une transmission idéale des enseignements du terma SIBA à travers L’Oracle de la Déesse Mère, qui est le socle manifesté de la formation des guerriers-guérisseurs désireux de se joindre à la belle tribu grandissante.

Extrait de L’Oracle de la Déesse Mère, édition Véga, Guy Trédaniel.

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